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Sophie à Sofia, partie II

Dober dan (bonjour) la Tribu DML !

Ça y est, la première étape de l'aventure "Sophie à Sofia" est franchie. Je suis arrivée à Sofia hier, en fin de journée.


La journée d'hier a été un savant mélange d'émotions.


Premièrement, les aurevoirs avec Babou et Numérobis se sont déroulés sans encombre, la préparation que j'avais mise en place ayant sans doute joué en ma faveur. C'était une étape délicate que j’appréhendais un peu, mais je suis soulagée que tout se soit bien déroulé.


Ensuite, je suis passée du soulagement d'apprendre que ma collègue avait prévu de retrouver des amis à Sofia le soir, ce qui me permettait de passer une soirée au calme, au stress intense causé par cette même collègue qui, mordicus, affirmait qu'il me faudrait un passeport pour entrer en Bulgarie, sans oublier mon "incrédulité" lorsque qu'un autre collègue a gentillement proposé de porter ma valise car il pensait que j'étais enceinte (nous pouvons conclure que 1/ il est prévenant, bien que maladroit, 2/ j'ai grossi, 3/ le respect et ma dignité sont morts, quelque part à l'aéroport de Francfort, hier en debut d'aprem).

Les vols se sont bien déroulés malgré un léger retard, et j'ai déjà bien avancé dans ma nouvelle série (3 épisodes sur 6 vus dans l'avion, pour être précise). Une petite escapade en plein ciel qui a permis d'ajouter une note de détente à cette aventure professionnelle.

Je pensais faire mille choses en arrivant hier soir: explorer la ville, me reposer, goûter à la cuisine locale... Mais finalement, la fatigue a eu raison de mes ambitions.


Un peu désorientée à l'idée de m'aventurer seule dans une ville inconnue le soir, j'ai préféré opter pour une soirée tranquille à l'hôtel. Hier soir, j'ai donc pu profiter pleinement d'une soirée "me time". J'ai pu me plonger dans ma bulle personnelle sans aucun scrupule. Une occasion rare que je comptais savourer pleinement. Mais ce silence dans ma chambre m'a fait réfléchir...

C'est étrange comme il m'est apparu plus intimidant qu'apaisant.


Serait-ce l'effet de la maternité qui m'a habituée à un fond sonore constant de (hurlements et pleurs) rires et de chuchotements ?

Ou est-ce simplement le fruit de l'inconnu?

Peut-être un peu des deux. C'est une étrange sensation que de se retrouver seule avec ses pensées, dans un endroit étranger.

Et au cœur de ce silence relatif, je me suis interrogée sur ma relation personnelle avec le calme.


Les bruits familiers du quotidien, des cris stridents de mes tornades à leurs rires enfantins, des disputes bruyantes aux moments de réflexion partagés, ont créé une sorte de symphonie bruyante qui rythme ma vie.

Et dans ce concert chaotique, mes pensées se sont confortablement nichées, bien à l'abri dans le brouhaha constant de mon rôle de mère.


Cependant, face à ce calme qui fait un peu peur, les nuances de mes émotions ont semblé surgir sans crier gare. Les moments de silence, bien que d'abord aussi bienvenus qu'une suggestion de grossesse, se révèlent être des portes dérobées vers une introspection que je n'avais pas vraiment demandée.


Les pensées, normalement noyées dans le tourbillon coloré de la vie familiale, ressurgissent avec l'enthousiasme d'une star tout juste sortie de rehab.


Peut-être que dans cette solitude temporaire, je découvre une facette de ma personnalité que la maternité avait soigneusement dissimulée sous un tapis de devoirs et de tentatives d'éducation parfois un peu bancales.


Dans cette parenthèse silencieuse, je réalise que le calme n'est pas simplement l'absence de bruit, mais un cocktail explosif de réflexions personnelles. Ce silence n'est pas seulement l'absence de sons, mais une occasion de se confronter à soi-même, de se redécouvrir loin des repères habituels. Un voyage intérieur qui s'entremêle avec le voyage en lui-même dans cette ville inconnue.


Je ne suis pas arrivée au bout de ces réflexions et il me reste encore deux jours pour m'y confronter mais je vous avoue que ce n'était pas vraiment quelque chose que j'avais anticipé.


Et comme je n'ai même pas eu l'occasion de faire une ballade ou quelques photos, je vous mets uniquement une petite vidéo prise hier soir depuis ma chambre (il semblerait que ce soit un bureau de poste... Sérieux, le bureau de post Ans-Monfort est nettement moins classe que ça!).

Je suis impatiente de voir comment cette aventure va se dérouler, et je vous invite, si vous le souhaitez, à partager vos expériences et conseils dans les commentaires.

A bientôt,

Sofia (oui, je sais, elle est facile celle-là !)


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