Ciao Amici,
L'inspiration peut parfois surgir des endroits les plus inattendus hein oui ?
Par exemple, hier soir, alors que nous étions confortablement instalés pour lire "Mortelle Adèle" avec Babou, et que nous nous souriions aux péripéties de cette héroïne malicieuse, une petite phrase a réussi à se frayer un chemin jusque dans ma tête : "Les choses qu'on garde pour soi, ce sont des cailloux sur lesquels on trébuche à l'intérieur de notre tête. Alors que les avis qu'on donne, c'est comme des lianes auxquelles on peut s'accrocher pour sauter au-dessus du vide et s'élancer droit devant."*
J'ai eu un moment de "Eurêka !", suivi de "Attends, quoi, ça me parle ça, il faut que je tire quelque chose de ça ! ".
Alors, oui, soyons clairs, dans ma tête, il n'y a pas que des cailloux, il y a parfois carrément des bons gros pavés (comme ceux qui trainent parfois en ville et sur lequels je manque de me tuer). Et sérieusement, l'idée de lancer certains de ces pavés à la tronche de certaines personnes me semble parfois vraiment, vraiment tentante.
Mais bon, on va laisser les agressions de côté pour l'instant, et creuser un peu cette petite phrase...
Donc l'idée ici, c'est que garder toutes ces pensées et ces frustrations pour nous-mêmes, c'est un peu comme se balader avec un sac à dos rempli de roches. Vous savez, ces roches qui vous font trébucher dans votre propre esprit. Pas très confortable, hein ?
D'un autre côté, donner des avis (moi j’aime bien donner mon avis :-)) – voilà quelque chose qui a le potentiel de nous propulser audacieusement dans l'inconnu, comme si on sautait au-dessus d'un précipice avec style.
Parce que, soyons clairs, même si parfois on ne le réalise pas, nous avons tous des lianes mentales à portée de main : des réflexions, des expériences, des anecdotes.
Et si on les partageait ? Si on les utilisait pour sauter par-dessus les abîmes de l'incertitude et de l'anxiété ?
Il y a peu, j'ai partagé mes péripéties de "Desperate Mama" avec quelques amies. Et là, évidement, quelque chose de magique s'est produit. Au lieu de me regarder comme si j’étais Touffu (le chien à trois têtes dans Harry Potter, pour ceux qui n’ont pas la ref #potterhead ici), elles ont commencé à raconter leurs propres histoires de moments de folie parentale. Des moments où elles ont pété un plomb et laissé éclater leur colère folie.
Ce qui aurait pu être une spirale dans le royaume du "je suis la seule à être complètement dingue ici", s'est transformé en une bonne séance de fous-rires.
Et là, j'ai réalisé que ces lianes d'expériences partagées, ces anecdotes de folie parentale, sont en fait les super-pouvoirs qui nous permettent de sauter par-dessus les moments de doute et de frustration. Ces lianes sont ce qui nous permet de dire : "Hé, on est dans le même bateau, et cet iceberg de parentalité à gérer à faire est absolument gigantesque !".
Mais bien entendu, il n'y a pas que la parentalité qui nous pousse à garder des cailloux dans nos têtes. Nous avons tous nos propres pavés intérieurs, qu'ils soient des soucis professionnels, des préoccupations familiales ou des doutes personnels. Les cailloux sont universels, peu importe nos rôles dans la vie. Et tout comme les parents partagent leurs moments de folie, chacun de nous peut trouver des lianes dans les histoires, les expériences et les conseils d'autrui pour traverser les terrains accidentés de la vie.
Alors, Amici, la prochaine fois que vous aurez l'impression que votre tête est sur le point de trébucher sur un caillou géant de pensées inexprimées, rappelez-vous : partagez, connectez-vous et riez un peu. Après tout, c'est bien plus amusant de sauter dans le vide quand on a des lianes sarcastiques pour nous soutenir.
Merci Mortelle Adèle et bon lundi à vous :-)
* Phrase tirée du Roman 4: V.I.B. - Very Important Bizarres
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