Ciao Amici,
Aujourd'hui, je débute une semaine de congé « pré-rentrée » avec Babou et Numérobis.
Comme toujours, j'avais un peu trop idéalisé le bazar... Pourtant, forte de mes expériences passées, j'avais décidé de ne pas m'embarquer dans trop d'activités contraignantes que j'allais galérer à gérer. J'avais décidé de me laisser un peu vivre et voir où le vent nous porterait.
Sur le papier, c'est une bonne idée ! Dans la pratique, pas forcément... Je vous raconte !
Première étape ce matin : coiffeur pour Babou ! Mon pré-adoré (comprenez pré-ado adoré) s'étant trouvé un barbier qui le coiffe comme il aime dans la rue à côté de la maison, il gère tout seul ! Bon plan, ça démarre bien. Il est fier d'avoir de l'autonomie, j'ai une tâche en moins sur la liste.
Ensuite, il faut passer au magasin de sport pour faire floquer l'équipement reçu en cadeau hier. J'annonce clairement la couleur aux deux artistes : on n'y va que pour ça, on ne demande rien d'autre : pas de ballon, pas de chaussettes, de chaussures, de survêt', bref, rien. Le message est clair et bien énoncé... Enfin, c'est ce que je croyais :-)
Évidemment, à peine arrivée dans le magasin, j'avais l'impression d'être dans un ring de boxe avec deux adversaires redoutables : mes fils, surexcités à la vue de toutes ces merveilles footballistiques. Deuxième étape de la journée et j'étais déjà à deux doigts de jeter l'éponge.
Le petit voulait un ballon, le grand les chaussettes qui s'accordent à la vareuse. On répète les consignes, une fois, deux, trois... et ça part en vrille. Numérobis pleure et hurle. Babou soupire qu'il n'a, je cite « jamais rien ». Je vous avoue, j'ai vu rouge (encore heureux pour lui que j'avais déjà payé les écussons fixés sur la vareuse sinon on partait sans !).
Comme on est entre nous ici, il n'est pas question de coaching parental bidon ni de solutions miracles. Juste moi, ma galère et mes deux monstres.
Ça me fait « marrer » les trucs de parentalité dite positive où le parent énonce un message et les enfants y adhèrent, sans broncher en douceur et sereinement, limite en lui envoyant des bisous volants.
Je ne vais pas vous mentir, ça a été un put*** de carnage. Et quand je dis carnage, je ne parle pas d'un petit truc pénible, je parle d'un truc vraiment, mais alors VRAIMENT moche.
Genre, j'ai perdu patience à un niveau que je pensais impossible à atteindre. Babou et Numérobis ont réussi à me pousser dans mes derniers retranchements. Et pourtant je pensais que j'avais réussi à acquérir un minimum de maîtrise sur moi-même avec le temps.
J'ai été au bord de l'explosion nucléaire, façon Hulk. Ouais, je sais, s'énerver ce n'est pas censé résoudre les problèmes, ce n'est pas censé être productif, bla-bla-bla.
Mais au premier arrêt de la journée, alors que je n'ai même pas encore avalé mon cappu et que ça part déjà en live, je vous avoue que j'ai du mal.
Donc j'ai remis tout le monde dans la voiture et retour à la maison, menaçant de les planter là jusqu'à lundi matin, et qu'ils se démerdent.
Amici, je vous avoue que j'ai l'impression d'avoir échoué lamentablement dans ce put*** de rôle de parent.
Moi qui pensais qu'avec le temps, j'apprendrais à gérer, à devenir une sorte de gourou de la parentalité. Ouais, bah, la réalité, c'est que parfois je me transforme en version trash de Mary Poppins. Mais une Mary Poppins qui sort des insultes à la place des parapluies magiques. Superqualifra... allez tous vous faire voir ailleurs !!
La vie de parent, ce n'est pas toujours les câlins devant des dessins animés et des grands sourires édentés. C'est parfois de l'enfer complet, avec tes propres limites qui te sautent à la gueule. C'est accepter que tu n'es pas Superwoman, que parfois tu vas péter un câble et que c'est OK. Même si ça fait un mal de chien de l'admettre.
Alors voilà, je m'en fous si ça fait moche ou désespérée. Parce que c'est ça aussi la « vraie » vie de parent. C'est le chaos, la fatigue, les cris dans tous les coins. Ce n'est pas toujours rose, ce n'est pas toujours instagrammable.
Voilà Amici, je vous laisse avec cette confession crue. Ce matin, j'ai le sentiment de ne pas avoir été une mère parfaite, très loin de là. Mais au moins, je suis toujours debout, prête à affronter une nouvelle journée.
Et peut-être que cet après-midi sera moins moche, qui sait ?
Suite au prochain épisode.
Hulekment vôtre, Desperate Mama
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