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Sophie

Je pense, donc je crève

Salut la Tribu DML !

Comment ça va en ce début de semaine ?


Moi, hier soir je n’étais pas en grande forme, je vous avoue.

Déjà, j’avais une de ces lundinites... Un truc qui ne m’était plus arrivé depuis un sacré bout de temps (la preuve, peut-être, que j’ai bien fait de changer de boulot !).

J’étais en mode « y a rien qui va ». J’avais beau essayer de me raisonner, d’analyser les choses factuellement, rien n’y faisait, je ne parvenais pas à me départir de ce sentiment négatif, de ce poids.


Au détour d’une conversation avec mon mari, je lui ai lâché ce « Je pense donc je crève ». Il m’a dit que ce serait un chouette titre de bouquin, je lui ai dit qu’à tout le moins j’en ferai un titre d’article pour le blog.


Vous avez déjà eu ce sentiment d’avoir comme un milliers d’onglets ouverts en même temps dans votre cerveau ? Chacun de ces onglets représentant une pensée, une idée, une tâche en attente.

Et puis, ça se passe exactement comme avec un ordi : même si ça reste ouvert sans qu’on y touche, ça consomme de l’énergie, pas beaucoup, mais quand même assez pour épuiser tout doucement la batterie.


Et j’ai beau essayer de l’éviter, de couper l’ordi en fermant tout en une fois (le bon vieux « je retire la prise »), de m’empêcher de penser en scrollant sur Insta (où tout le monde a une plus belle vie (et peau) que moi), en zonant sur Facebook (où tout le monde a plus d’abonnés que moi), en empilant des cubes de couleurs les uns sur les autres (pour gagner des pierres précieuses virtuelles), quand je remets la prise, les onglets sont toujours là, ouverts, énergivores à souhaits et pas réglés.


Il y a les gros onglets comme le boulot et ses réunions tardives ou encore les inquiétudes pour mon grand garçon, il y a les onglets faciles à traiter comme le rendez-vous chez le dentiste à fixer, la réunion pour les classes de neiges, le sms oublié à cette copine qui est en attente depuis des semaines ou ce cadeau d’anniversaire à aller récupérer, puis les petits onglets récurents qui sont là depuis des lustres : « je devrais faire du sport », « qu’est ce que je prévois pour l’anniv de Machine », et l’éternel « qu’est ce qu’on va manger, y a rien dans le frigo » (celui là, il est ouvert H24).


La vie, en tout cas la mienne, ce n’est pas un tableau Pinterest bien organisé, bien au contraire.

"Je pense donc je crève", ouais, c'est ça, une pensée de plus, un pas de plus vers un risque d'effondrement mental quotidien.


Toutes ces pensées, ces plans, ces « ça, je vais le faire comme ça et ça va bien se mettre », ça devient une sacrée bataille dans ma tête.

Anticiper c’est un peu ma marque de fabrique, un peu (beaucoup) mon mécanisme de défense face à mon stress et mes angoisses.

Anticiper, ça sonne bien, mais parfois, ça fait juste chier.


Les obstacles, c'est un peu comme marcher pieds nus sur un sol de Lego, mais en pire. Les plans que je fais ? Ils s'écroulent plus vite qu'un château de cartes à la moindre brise. Et la réalité ? Elle me me revient dans la tronche sans crier gare.


C'est un peu comme si je jonglais avec des grenades, mais personne ne voit l'explosion à l'intérieur.

"Je pense donc je crève", ce n’est pas un mantra de sagesse, c'est un cri dans ce foutu cirque de la vie.


La vie, parfois, c'est un Jenga où chaque de bloc représente une pensée sur le point de nous écraser. Et même si tout semble facile et en équilibre de l'extérieur, à l'intérieur, c'est un véritable combat.


Et quand j’y pense, je crève...


Alors, oui, "Je pense donc je crève" devient ma bannière aujourd’hui (et peut-être pour un bon moment).


"Je pense donc je crève", ce n’est pas un guide pour s'en sortir, c'est une réalité à affronter. C'est ma vulnérabilité qui parle, mes doutes qui hurlent.


Mais au milieu de ce tumulte, peut-être que le simple fait d'exprimer tout ça, de mettre des mots sur le chaos, est déjà un pas vers quelque chose de mieux.

Alors, malgré tout, même si "Je pense donc je crève", peut-être, juste peut-être, que ça va aller.

On prend ça jour après jour, pensée après pensée, et on avance, même si c'est à petits pas incertains.

Tout doucement, on ferme un ou deux onglets (même si cinq s’ouvrent en parallèle).


La vie est un put*** de cirque, et c’est peut-être chaotique, mais, au bout du compte, c'est notre propre cirque, et qui sait, peut-être qu'à travers tous ces tours de passe-passe, on découvrira quelque chose de magique.


On avance, on respire, et peut-être, juste peut-être, dans ce chaos, on trouvera une symphonie.


Merci de m'avoir accompagnée dans ce moment de partage brut.


Prenez soin de vous, la Tribu DML, et à bientôt.

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